Comme chaque année depuis 19 ans, à Millau, se déroule le Festival des Templiers qui réunit les meilleurs trailers comme les coureurs occasionnels. Il y une multitude des courses : pour les enfants, les jeunes, les femmes, des trails courts et des trails longs, des trails de nuit...

Cinq coureurs d'Oxygène ont décidé de tenter l'aventure. Marie Claude sur le Marathon des Causses (38km , 1700m de Dénivelé), Laurence et les 2 Isabelle sur la Mona Lisa (28km, 1200 m de dénivelé) et enfin Pascal sur la VO2 trail (19km, 900m de dénivelé).

Au départ, dernière photo tout sourire, nous sommes prêts à en découdre. Le temps est parfait pour une belle ballade.

Les premiers coureurs à s'élancer seront les coureuses de la Mona Lisa au son de l'hymne des Templiers.

Une heure plus tard, Marie Claude part, puis ce sera Pascal à 16h.

Début prudent de course de tous les coureurs car chacun sait que la première grosse côte intervient après 2, 5 km de course.

A titre d'exemple, c'est grimper la côte de St Adrien sur plusieurs kms. On retrouvera les coureurs partis trop vite, adossés aux arbres à la recherche de leur souffle, d'autres le paieront en fin de course. Très vite dans la montée notre petit groupe de la Mona Lisa se sépare. 

Après la montée, on pense pouvoir laisser les jambes récupérer. Eh bien raté!

Commencent ensuite les singles qui nécessitent des relances incessantes. De superbes paysages se dévoilent sur les Causses, le Viaduc de Millau. 

Les portions de "plat", enfin de faux plats montants et descendants voire même petites côtes permettent d'améliorer la vitesse moyenne. Le ravitaillement au 15e km sera le bienvenu. Sur le trajet, je croise à plusieurs reprises des rouennais qui vont m'encourager

(merci à celles et à ceux qui font connaître le maillot sur les podiums).

Bien sympathiques ces encouragements en terre aveyronnaise, sans compter les nombreux supporters tout au long du parcours et la foule présente près du 2e ravitaillement et à l’arrivée.

Entre les 2 ravitaillements, un gros morceau du parcours était à venir avec une descente assez raide sur un chemin étroit et une montée digne des montées alpines. Certains finiront par "se cramer", d'autres seront allongés avec des crampes. Le temps est venu après cette montée de rejoindre le 2e ravitaillement et de commencer à doubler ceux qui ont présagés de leur condition physique. Au ravitaillement du Cade (belle ferme caussenarde typique), les bénévoles nous indiquent qu'il reste 6, 5km de descente mais que nenni, ça monte encore et encore. Soudain, on passe dans la grotte aux Hiboux (tant pis pour celles qui n’ont pas la frontale, le passage est court) avant d'entamer la descente la plus raide du parcours, un peu glissante, et surtout il faut penser à se tenir aux branches à certains endroits. Les cuisses vont se durcir en fin de parcours. Il y aura quelques chutes ou glissades parmi nos coureurs, des crampes, des mines bien fatiguées mais le bonheur d’en finir.

L’arrivée sera magique, sous les applaudissements du public.

La veille nous étions allés voir le départ du trail du Viaduc. Un départ assez magique, la nuit dans ce vieux village de pierres de Castelnau Pegayrols, au son de la musique d'Era.

Nos résultats :

Mona Lisa :

Isabelle Dut.

4h26’15

272è

28è V1F

Laurence G

4h48’34

379è

49è V1F

Isabelle Duc.

5h14’12

442è

69èV1F

Marathon des Causses

Marie-Claude B.

6h23’53

711è

44è V1F

V02 Trail

Pascal Dut

2h32’39

266è

20è V2F

Voici un résumé du week-end, par Isabelle,

Nous arrivons sur le village expo de bonne heure ce vendredi, à tel point que les bénévoles ne sont pas encore opérationnels ; Anne Marie propose une reconnaissance du parcours d'arrivée histoire d'évaluer le dénivelé...cela s'avèrera très judicieux le lendemain ; la vue sur le port d’Erquy est magnifique, météo idéale, on est dans l'ambiance.

On récupère nos puces, le teeshirt (non sans mal pour Anne-Marie puisque le bénévole, guilleret, conteste avoir eu son ticket d'échange) bref on repart sur les Sables d'Or, pour finir la reconnaissance des lieux.

Le départ sera donné à 14h, ce qui laisse la matinée pour affiner les préparatifs ; on échange nos impressions, le stress monte mais l'envie d'en découdre est bien là !

Il est temps de partir vers Plevenon, village de départ ; on croise les navettes qui partant d'Erquy emmènent les trailers au centre du bourg. Nous, on a un chauffeur privé, qui est aussi photographe, porteur de sacs, grand luxe ! Nous voilà prêtes à partir.

Le départ est donné et voici 1000 coureurs qui s'élancent vers la cote direction Fort Lalatte, rendu célèbre par quelques tournages (dont les Vikings avec Kirk Douglas). Puis on piétine 1min au moment de pénétrer dans la Lande, puisque le sentier très étroit oblige à respecter l'allure du groupe. On s'aperçoit bien vite qu'en fait ce sont des chèvres égarées qui gênent le passage des coureurs !

Et puis on atteint le phare du Cap Fréhel où Christophe nous attend au milieu de quelques autres promeneurs et accompagnateurs. Le dénivelé semble facile, l'air doux du large nous rafraîchit, tout est réuni pour une belle course. Anne Marie est déjà loin en tête de course, et Laurence et moi restons cote cote ; jusque-là tout va bien ; je rentre dans la course, chaque pas est mesuré, on est attentif au sol, sinueux, parsemé de cailloux et de roches. Les jambes sont au rdv, mais je surveille la montre pour éviter de me laisser emporter. On redescend alors direction les plages, et là, une bouffée de chaleur monte brutalement ; je retire de suite ma casquette et mes manchons mais déjà le cœur s'emballe et c'est le drame : violentes crampes intestinales ; je fais signe à Laurence au détour d'un sentier de poursuivre l'allure et tente de reprendre mes esprits pour mieux repartir ; mes jambes ne demandent qu'à relancer et mon souffle est coupé par ces fichues crampes. Zut zut ! Je continue néanmoins espérant qu'elles passent vite. La traversée des plages s'engage plutôt bien, le sable est un peu mou ce qui ralentit la cadence ; on reconnait alors les bretons entrainés et j'essaie de suivre leurs traces régulières.

Derrière nous le phare nous paraît déjà bien loin, tant mieux. Les ravitos s'enchaînent tous les 6km environs; abricots sucre et barres foisonnent ; mais rien ne passent vraiment ; je continue de bien boire, régulièrement, et garde le cap, espérant apercevoir la silhouette de Loulou devant et pouvoir la rejoindre. Encore la Lande, superbe de ces couleurs jaunes des genêts, puis un bois de pins, et on arrive sur Sables d'Or les Pins, avec sa plage qui s'étend à nos pieds. La file indienne des coureurs multicolore semble interminable ; on atteint la plage et on longe les dunes ; fouler ce sable fin et doré fait remonter mes souvenirs d'enfance, des images me traversent l'esprit et me permettent d'oublier un peu les pointes qui coupent mon souffle. On passe devant les Arcades, on longe la grande avenue du casino, et on rentre dans le Marais, pour atteindre les Hôpitaux par la digue piétonne. Çà grimpe un peu trop pour moi et je commence à marcher pour finir la côte. Je commence à sympathiser avec quelques-uns et l'on se suivra plus ou moins jusqu'au Cap. Je jette un œil au chrono et ça me plombe le moral. Tant pis pour cette fois, j'irai au bout je le sais, et c'était mon objectif principal ! On enchaîne entre chemins, sentiers, cotes et descentes ; plages de sables, où les enfants s'éclatent avec pelles et râteaux ; Et puis deux coureurs me dépassent en parlant des fameuses dernières marches qui approchent ; en effet, elles sont alors devant moi, et sans réfléchir j'attaque avec rythme sans chercher à forcer l'allure, elles sont hautes et n'en finissent pas...la tête me tourne arrivée en haut, mais l'air frais m'aide à repartir sans attendre. Je reconnais l'endroit, encore quelques km, je ne sais plus bien, un dernier ravito, en contre bas le port d'Erquy, et le bruit lointain des animations ;

Je sais qu'il y aura encore une petite bifurcation avant la descente sur l'arrivée, je maintiens, j'ai les mollets qui commencent à durcir, les regards des bénévoles m'aident, autant que leurs encouragements ; l'émotion qui passe alors est très forte ; je sens la fin qui approche, j'aperçois soudain le visage rayonnant d'Anne Marie qui est venu à ma rencontre ; puis c'est Laurence peu avant l'arche, qui me lance "dépêche ils enlèvent les barrières !" Trop drôle Christophe est prêt aussi avec l'appareil, j'ai un peu honte de les avoir fait attendre, mais je suis aussi soulagée d'avoir tenu bon. La puce bipe, on m'offre un pot de bruyère et un verre de coca ; je flotte un peu. Ça y est le Cap est passé ! Merci les filles pour cette ballade armoricaine ! Kenavo

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